jeudi 20 décembre 2012

294-295-296-297 - Qu'est-ce qu'un miracle ?

On me dit parfois : "Puisque tu crois que les dons spirituels sont finis, tu ne dois pas vraiment croire en l'efficacité de la prière." Or, ce n'est pas du tout le cas ; je crois profondément en la puissance de la prière ; j'en ai fait l'expérience dans ma propre vie et je sais que Dieu est vivant et qu'il a comme toujours le pouvoir de faire advenir tout ce qu'il lui plaît.

Mais il faut convenir des termes utilisés. Que sont les dons spirituels ? Qu'est-ce qu'un miracle ?

Critères
J'ai longtemps relu les récits de miracles dans la Bible pour tenter d'en définir clairement les critères. Voici ce que j'en ai retenu :

1) Ils sont instantanés. Ils ne se produisent jamais de façon progressive, étirée dans le temps. Le mot utilisé le plus souvent pour qualifier ces occurrences en grec est "eutheos" qui signifie "immédiatement". (Voir, par exemple, Jean 9 et Actes 3.)

2) Les miracles dans la Bible sont parfaits et complets. Les aveugles voyaient ensuite parfaitement, la femme qui perdait son sang dans Luc 8.40ss. a été entièrement guérie. Il n'y avait pas d'amélioration seulement partielle.

3) Ils sont indéniables. Même les pires ennemis de Jésus ne pouvaient pas trouver à redire aux miracles qu'il faisait, même après des recherches approfondies. Voir l'exemple de l'homme aveugle-né dans Jean 6.

Il est donc aberrant de dire d'une victoire sportive ou d'un événement heureux : "C'est un miracle !" Un terme biblique doit fonctionner avec sa définition tirée de la Bible. Le fait qu'on ne comprenne pas comment quelque chose s'est produit n'en fait pas un miracle. Dieu guérit aujourd'hui, mais il ne le fait plus de façon miraculeuse.

Sonder et creuser
Il est important de se rendre compte aussi qu'il n'est aucunement irrespectueux de creuser pour vérifier les récits de "miracles" qu'on entend. Au contraire, nous en avons le devoir :
1 Jean 4.1 Éprouvez les esprits, pour voir s'ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
De même : 1 Co.4.19-20 J'irai bientôt chez vous, [...] et je connaîtrai, non quelle est la parole de ceux qui sont enflés, mais leur pouvoir. Car le royaume de Dieu consiste en puissance et non en paroles.
Paul estimait avoir le droit de tester la puissance, de mettre à l'épreuve toutes les prétentions. (2 Cor.12.10ss. explique que les miracles constituaient la preuve d'un apôtre.) Il nous faut vérifier la vérité de ce que nous rencontrons en posant des questions et en effectuant des recherches (Actes 17:11).

Expérience
Personnellement, j'ai effectué des recherches sur un très grand nombre de ces soit-disant miracles modernes. Dans mon expérience, ces miracles peuvent être réfutés plutôt facilement.
Pendant six mois, j'ai étudié la Bible avec un pasteur pentecôtiste de façon très régulière. Il m'apportait à chaque séance plusieurs histoires de guérisons miraculeuses récentes. En posant des questions, sincèrement, honnêtement, je finissais toujours par montrer que le miracle prétendu pouvait être remis facilement en cause. Or, les miracles de la Bible ne pouvaient être mis en doute par personne, pas même par les mécréants les plus obstinés (voir Jean 6 ou Actes 3). Cet ami m'a finalement avoué qu'au cours de toutes ces semaines, il n'avait pas pu me montrer le moindre exemple de miracle avéré. "Si tu cherche le même genre de miracle que dans la Bible, je ne pourrai jamais t'en apporter !" Ma réponse est que dans ce cas, nous ferions mieux de ne pas utiliser le même mot et de ne pas s'acharner à parler de miracles aujourd'hui.


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Pour plus à ce sujet, voir le livre de D.K.Preston (disponible sur ses deux sites web dont les adresses figurent dans la barre de liens à droite) intitulé : Into All The World, Then Comes The End, qui contient un chapitre entièrement dédié à cette question.

Liens vers les présentations d'origine, en anglais : 
294 - http://www.youtube-nocookie.com/embed/-kW5bCUiPqw
295 - https://www.youtube.com/watch?v=TNEO2v1HVhc
296 - http://www.youtube.com/watch?v=1iPP9KJ0A08
297 - http://www.youtube.com/watch?v=H4h9M9Jxwf0

mercredi 19 décembre 2012

293 - Satan et la victoire du Christ

On me dit régulièrement : "Comment la venue de Christ peut-elle être passée, étant donné que je vois toujours autour de moi le mal sous diverses formes ?"

Je pense que cette question vient d'un malentendu courant : On estime qu'à l'avènement du Seigneur, tout mal disparaîtra entièrement de par le monde entier.

Une telle idée ne tient pas compte de ce que j'appelle le "concept du sanctuaire" qui se décline tout au long de la Bible. Ainsi :
- le jardin d'Eden : les créatures de Dieu y sont dans un lieu paradisiaque, séparés du monde extérieur.
- le tabernacle, le temple : on y entre purifié, aucun mal n'y pénètre donc, à la différence de l'espace externe.
- l'Eglise spirituelle, la nouvelle création prophétisée dans l'Ancien Testament et présentée dans le Nouveau : Ces deux entités sont représentées par les images de la Nouvelle Jérusalem (une ville close) et du tabernacle de Dieu (régi par les mêmes restrictions de pureté, donc, que celui de l'Ancienne Alliance).
Ezékiel 37.26-28 Je mettrai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. [...] Et les nations sauront que je suis l'Éternel.
Ce passage montre qu'il est normal que les "nations", ceux qui sont étrangers à Dieu et donc dans le mal, existent toujours, même après l'avènement de Dieu pour établir son sanctuaire parmi nous.

Nous retrouvons la même situation dans apocalypse 21 et 22 :
Apo.21.2-3 Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel [...]. Et j'entendis une grande voix du ciel, qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes. Apo.22.14-15 Heureux ceux qui observent ses commandements, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville! Mais dehors seront les impudiques, les empoisonneurs, les fornicateurs, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge.
Les méchants existent toujours et se trouvent à l'extérieur de la cité spirituelle.

Le retour du Christ n'était donc pas censé éliminer tout mal de la terre, même après la destruction du diable, qui survient dans apocalypse 20.10.

Il est donc normal qu'aujourd'hui--bien après la venue du Christ, la destruction du diable et l'établissement du royaume de Dieu, sanctuaire des fidèles--le mal soit toujours présent.

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Pour plus à ce sujet, voir le livre de D.K.Preston (disponible sur ses deux sites web dont les adresses figurent dans la barre de liens à droite) intitulé : Who Is This Babylon ?

Lien vers la présentation d'origine, en anglais : http://www.youtube.com/watch?v=8kND-p1cGkw

lundi 1 octobre 2012

58 - Les frontières d'Israël et les promesses

Dans Genèse 15 se trouve la promesse concernant la terre donnée par Dieu à Abraham (versets 18-21) :
 En ce jour-là, l'Éternel traita alliance avec Abram, en disant: Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate;
les Kéniens, les Kéniziens, les Kadmoniens, les Héthiens, les Phéréziens, les Rephaïms, les Amoréens, les Cananéens, les Guirgasiens et les Jébusiens.
A trois moments clés de l'histoire de l'Israel de l'Ancienne alliance, nous lisons en des termes non équivoques que cette promesse a été largement accomplie :

- A la période de conquête, Josué 21.43 et suivants :
L'Éternel donna donc à Israël tout le pays qu'il avait juré de donner à leurs pères. Ils le possédèrent, et y habitèrent.
Et l'Éternel leur donna du repos de tous côtés, selon tout ce qu'il avait juré à leurs pères; et il n'y eut aucun de tous leurs ennemis qui subsistât devant eux; l'Éternel livra tous leurs ennemis entre leurs mains.
Il ne tomba pas un seul mot de toutes les bonnes paroles que l'Éternel avait dites à la maison d'Israël; toutes s'accomplirent. 

- A l'époque du royaume unifié, 1 Rois 4.20-21:
Et Salomon dominait sur tous les royaumes, depuis le fleuve jusqu'au pays des Philistins et à la frontière d'Égypte.
Notons que Salomon possédait un royaume plus vaste encore que ce que Dieu avait promis !

- Au retour de captivité, Néhémie 9.23-25 :

Tu les introduisis au pays dont tu avais dit à leurs pères, qu'ils y entreraient pour le posséder.
Et les enfants y entrèrent, et ils possédèrent le pays; tu abaissas devant eux les Cananéens, habitants du pays, et tu les livras entre leurs mains, avec leurs rois, et les peuples du pays, afin qu'ils en fissent à leur volonté.
Ils prirent des villes fortes et une terre grasse; ils possédèrent des maisons pleines de toute sorte de biens, des citernes creusées, des vignes, des oliviers et des arbres fruitiers en abondance; ils mangèrent et furent rassasiés; ils s'engraissèrent, et se traitèrent délicieusement par ta grande bonté.

Il n'y a donc pas de doute possible. Les promesses concernant la terre ont été accomplies il y a plusieurs milliers d'années. Il n'y a plus lieu aujourd'hui d'y revenir ni d'attendre un accomplissement futur, encore moins d'en faire l'objet de revendications.
Il nous faut certainement chercher la paix au Moyen-Orient, mais non sur la base d'une compréhension fautive des Ecritures.
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Voir l'excellent livre de D.K.Preston (disponible ici ou ) intitulé : Israel 1948 : Countdown to Nowhere.

Lien vers la présentation d'origine, en anglais : http://www.youtube-nocookie.com/embed/1YOXXk-4k18

vendredi 21 septembre 2012

51 - Réponse aux critiques : Les Prétéristes sont-ils les moqueurs de 2 Pierre 3 ?

2 Pierre 3.3-4 Aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises, et qui diront : Où est la promesse de sa venue ? Car depuis que nos pères sont morts, toutes choses demeurent comme depuis le commencement de la création.
Certains ont pu prétendre que les Prétéristes tombent dans la catégorie des moqueurs dont parle ce passage biblique. Ainsi :
- Les Prétéristes nient un avènement futur du Christ
-> Ils constituent donc les moqueurs de 2 Pierre 3
-> Ce qui signifie alors que nous sommes aujourd'hui "aux derniers jours".


1) Premièrement, Pierre dans cette seconde épître ne fait que poursuivre et réitérer le propos de sa première lettre. Nous le voyons aux paroles liminaires de 2 Pierre :
2 Pierre 1.1-3 Bien-aimés, voici déjà la seconde épître que je vous écris. Dans l'une et dans l'autre je réveille par mes avertissements votre saine intelligence; Afin que vous vous souveniez des choses qui ont été prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous, les apôtres du Seigneur et Sauveur. Sachant tout d'abord ceci, qu'aux derniers jours il viendra des moqueurs...
Or, dans 1 Pierre, le jour du Seigneur est proche : 
1 Pierre 4.5 Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts.
1 Pierre 4.7 Au reste, la fin de toutes choses approche.
"Prêt" dans le premier verset correspond au grec hetoimos, qui signifie la préparation morale mais aussi temporelle.
2 Pierre s'inscrit donc dans la lignée de la première épître en continuant d'annoncer la venue toujours proche du Seigneur.

2) En deuxième lieu, en écrivant Pierre s'appuie de l'Ancien Testament et ce qu'il dit en provient.

3) Enfin, il faut relever une différence importante : les moqueurs posaient la question : "où est la promesse de son avènement ?"  Ils nient donc l'événement.
Mais les Prétéristes plus que personne d'autre affirment la réalité du retour de Christ et démontrent qu'il s'est produit au premier siècle, comme Jésus l'avait promis :
Matthieu 16.28 Je vous dis en vérité qu'il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne mourront point qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme venir en son règne.
Les Prétéristes sont les seuls qui regardent en face ce passage. C'est arrivé au moment où cela avait été prédit.


Les Prétéristes ne nient donc pas l'avènement du Christ ; au contraire, ils croient qu'il est survenu suivant les paroles de Jésus, exactement quand il l'a annoncé (au premier siècle). Ils diffèrent donc foncièrement des moqueurs dont parle 2 Pierre 3. Et nous ne nous trouvons pas dans les derniers temps aujourd'hui. Les derniers jours de l'Israël de l'Ancienne alliance se sont écoulés au premier siècle, suivant Hébreux 1 et 1 Pierre 1:20 par exemple, qui sont cités ci-dessus.

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Voir le livre de D.K.Preston (disponible ici, ici ou ) intitulé : The Elements Shall Melt With Fervent Heat. Ce livre constitue de toutes l'étude la plus approfondie de la nature et de la question des moqueurs de 2 Pierre 3.

Lien vers la présentation d'origine, en anglais : http://www.youtube-nocookie.com/embed/6Do7TcYiyII

131 - Bienvenue !

Don Preston se propose de continuer la description du cheminement spirituel qu'il a parcouru pour en arriver à embrasser l'Eschatologie de l'alliance (prétérisme).

Le livre d'Apocalypse a joué un rôle central dans son parcours, depuis le jour où il s'est rendu compte de l'importance du thème des alliances qui sous-tend ce livre.
En effet, prenons apocalypse 16:19 par exemple :
Et la grande cité fut divisée en trois parties; les villes des nations furent renversées, et Dieu se souvint de la grande Babylone, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colère.
Dans la Bible, l'expression "se souvenir de" se trouve le plus souvent en rapport avec une promesse, dans un contexte d'alliance. Ainsi :
Genèse 9.16 L'arc sera donc dans les nuées, et je le regarderai, pour me souvenir de l'alliance éternelle entre Dieu et tout être vivant, de toute chair qui est sur la terre.
 Exode 2.24 Et Dieu entendit leurs gémissements; et Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, et avec Jacob.
Exode 32.13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, en leur disant: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre postérité tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais. 
Donc, une alliance avait été conclue déjà avec la Babylone d'apocalypse 16:19. Il ne peut s'agir dans ce cas de la ville littérale de Babylone qui est au Moyen-Orient, ni de l'Eglise catholique romaine (comme ont voulu l'affirmer certains), car eux n'avaient jamais eu d'alliance avec Dieu, le Seigneur ne leur avait jamais donné une promesse. Ce nom métaphorique ne peut donc pas représenter autre chose que la Jérusalem antique.

Le langage du livre d'apocalypse ne fait que confirmer cette déduction, puisque les lois de bénédiction et de malédiction énoncées à l'intention de l'Israel de l'ancienne alliance, à l'occasion de l'institution de cette dernière, dans deutéronome 28 à 30 et lévitique 26, parcourent en filigrane la lettre d'apocalypse et sont quasiment citées à de nombreuses reprises.

C'est donc bien Jérusalem que l'on nomme Babylone dans le dernier livre de la Bible.

Lien vers la présentation d'origine, en anglais : http://www.youtube-nocookie.com/embed/awM3dQFa-dI